carnet de voyage

 

 

 

 

 

 

Notre premier voyage en Argentine et au Chili a eu lieu en novembre 2003. A part deux nuits passées à l'hotel à Buenos Aires nous avons voyagé en motorhome. Dans cette page nous relatons notre voyage en essayant de vous faire partager notre découverte.

Conquis par ces deux pays, nous avons fait un second voyage dans le nord en septembre 2007. IL n'est pas encore relaté dans ces pages.

Buenos Aires

a b c

Nous avons consacré nos deux premiers jours à la visite de Buenos Aires. Une ville sympathique même s'il est parfois difficile de trouver un peu d' oxygène quand au feu des bus et des taxis hors d'age crachent de la suie au démarrage.

 

 

 

 

 

Péninsule de Valdès

Une occasion d'aller voir les baleines dans le golfe Nuevo. Elles y viennent de septembre à fin novembre pour y faire leurs petits. Par temps calme c'est extraordinaire de les côtoyer; mais la forte houle ne nous a pas permis de prendre des photos nettes. En faisant le tour de la péninsule vous verrez des phoques et des morses prenant leur bain de soleil, des manchots, des guanacos. Nous avons eu la chance d'y voir notre premier lièvre de Patagonie (maras). Ajoutez à cela un saut de baleine et le voyage est bien lancé.


L'interet de Buenos Aires réside plus dans l' atmosphère de ses quartiers que dans son architecture, à quelques exceptions près. C'est une ville en damiers avec des constructions assez proches des nôtres.

Allez à la Recoleta - visitez l' église, entrez dans le cimetière et vous verrez non seulement les monuments les plus somptueux que nous ayons vus dans de tels lieux mais vous constaterez que les argentins vont boire le maté (l' infusion argentine par excellence) et papoter près de leur morts. Le soir autour du cimetière des spectacles de rue parmi lesquels d'excellents danseurs de tango.

La plaza de Mayo est pleine de symboles : de grands événements s'y sont passés et tous les jeudis vous y verrez défiler les mères de disparus sous la junte militaire. Pas grand chose à dire sur le plan architectural, que ce soit le palais présidentiel ou la cathédrale.Et tout proche il y a les rues commerçantes bondées de monde.

La Boca est un quartier populaire. On y trouve les fameuses maisons peintes. Ce qui nous a le plus impressionnés est l'atmosphère de liesse autour du stade de la Boca.

 

 

 

 

 

 

 

 

Playa Union

Le camping où nous sommes présentés étant fermé, nous avons décidé de nous installer sur la plage. Des voitures sont venues se garer à proximité, leurs occupants regardant vers le large avec insistance. Et nous avons enfin découverts ce qui les attirait. Une troupe d'orques croisait à une centaine de mètres de la plage.

Punta Tombo

Parc naturel un peu trop fréquenté par moment.

Des manchots par milliers, des guanacos.. Du haut de la falaise on peut observer les couples de manchots qui se forment, un monsieur manchot rencontrant sur le chemin de la plage une madame manchot (les femelles sont un peu plus petites que les males). C'est dans l'eau qu'a lieu la danse nuptiale, ils s'ébrouent, nagent en cercle puis font des pointes de vitesse. On constate alors leur extraordinaire adaptation à la nage.

 

 

 

Cabos Dos Bahias

Un parc naturel loin des foules, pour les amoureux de la nature et des animaux. Demandez à dormir à proximité du club nautico, à l'intérieur du parc. A mi novembre la nidification était en cours. Des nids sur des hectares, allant du simple trou à des terriers de 1m de longueur. Le nid peut se trouver jusqu'à 800m de la plage, les oiseaux mettant jusqu'à 1h pour rentrer au nid. Beaucoup de manchots couvaient leurs oeufs.

Ce cri que vous entendez, une sorte de braiment, est le cri du manchot.

 

 

Bois pétrifié Jose Ormachea

Il y a 65 millions d'années des volcans ont craché des cendres qui ont enseveli la végétation. Les arbres, recouverts sous des dizaines de mètres de cendres, privés d'air et à l'abri des insectes se sont conservés. Petit à petit la silice a pénétré le bois, transformant les troncs en pierre. A l'arrivée, le gardien vous tend ce qui fut un morceau de bois devenu pierre.

Nous étions seuls dans ce parc, au milieu des paysages magnifiques de la vallée de la lune nés de l'érosion. Les teintes sont variées, du rouge, du vert, du gris. Nous y aurions bien fait halte pour la nuit mais le gardien n'accepte pas. Dommage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le paysage change complètement dès que l'on aborde le versant ouest de la cordillère. tout est vert, il y a des bois. C'est en rupture totale avec le côté argentin où poussent, au mieux quelques buissons qui dépassent rarement un mètre. On se croirait dans nos Alpes.

Et c'est la ville de Coyhaique. Nous nous étions habitués au calme et nous retrouvons une ville bruyante, une circulation intense.

Un choc, les prix qui semblent énormes : c'est l'effet d'un coût de la vie juste un peu en dessous du notre et aussi le change. Quand un plein coûte 100$ (100 pesos soit 200F) en Argentine il coûte 5000$ chiliens soit 400F environ au Chili.

Un chilien nous a invité à nous installer dans sa cour, a utiliser sa douche et ceci en français.

En nous sommes partis vers le sud par la carretera austral parmi les gauchos. Nous avons longé le lac par le sud. Les paysages sont toujours verdoyants. Beaucoup d'arbres sont morts, faute de suffisamment de terre arable pour les accrocher au sol ou rongés par des champignons. En ce début de printemps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tour du lac Buenos Aires

Les chiliens l'appellent lago general Carrera. Nous avons quitté la route 40 et sommes partis vers le Chili. Manifestement les Argentins ne font rien pour indiquer la direction du Chili. C'est un peu hasard et faute de poteaux indicateurs que nous nous sommes dirigés vers une caserne pour demander notre chemin. Surprise c'était le poste de douane argentin. La route, enfin la piste se dégrade, des ornières apparaissent et soudain c'est le Chili avec sa route neuve en béton. Pinochet avait souhaité désenclaver le sud, il a fait construire des routes. Dans le poste frontière il faut faire 3 démarches : passer par la police qui contrôle les passeports, faire viser l'acte notarié qui vous permet de passer les frontières avec un véhicule de location et enfin le contrôle sanitaire. Il est défendu d'introduire de produits d'origine animale ou végétale non cuits : adieu saucisson, viande, oeufs sauf les oeufs durs, pommes, .... Nos provisions pour 3 jours sont passées à l'incinérateur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

austral la végétation repart, les genêts fleurissent. Et nous passons la nuit au bord du lac dans le village de Rio Tranquillo, un village de 500 habitants environ avec son inévitable caserne. Préparez vous à être contrôlés, ceci sans problème, autant dans un pays que dans l'autre. Une anecdote : pendant la moitié de notre périple les policiers qui nous ont contrôlés se sont contentés de l'acte notarié de sortie du territoire, nous n'avons retrouvé la tarjeta verde (l'équivalent de notre carte grise) que plus bien tard. Notez la couleur émeraude du lac. Nous avons repassé la frontière à Chilé Chico et avons filé vers Périto Moreno où nous avons passé la nuit. Si vous passez dans cette ville évitez le camping près du stade de football, vous éviterez ainsi le cinéma du patron qui tentera de vous faire payer 15$ ce qui n'en vaut pas 10 ou alors considérez que c'est le prix de la représentation théâtrale qu'il vous joue avec sa famille.

 

Le parc des glaciers : Perito Moreno

Nous quittons la ville de Perito Moreno par le sud en direction du parc des glaciers, pour une très longue étape. Nous n'atteindrons Tres lagos que le soir sans avoir rencontré plus de 5 véhicules. L'aiguille de la jauge indique que nous roulons sur la réserve puis ne bouge plus. Ouf! Nous apercevons au loin un bâtiment blanc, sûrement la station service : si nous tombons à cours de fuel nous n'aurons que quelques km à faire à pied. Heureusement nous y arrivons sans encombre après 15 km de piste supplémentaire. L'air est tellement pur à ces latitudes que la vue porte à des km.

Nous occupons (nous y serons seuls) le camping sommaire du petit village de Tres Lagos où personne ne viendra nous réclamer quoi que ce soit.

Départ pour le glacier que nous atteindrons en fin d'après midi. Et là soudain devant nous une splendeur. Après 30 ans de mariage je n'ai jamais vu ma femme mettre sa main devant sa bouche et rester bouche bée devant un spectacle de la nature.

Notez que la ville de Perito Moreno, le parc national et le glacier du même nom se trouvent à des centaines de kilomètres l'un de l'autre.

Si ce monsieur Moreno n'avait pas existé comment auraient-ils pu appeler leurs ville, glacier, parc sans compter toutes les rues auxquelles on a donné son nom.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Terre de Feu : Circulez y'a rien à voir avant Ushuaia. Nous avons débarqué à Porvenir en provenance de Punta Arenas, une traversée par jour dans chaque sens : réservez votre passage à l'avance. Le nom de Rio Grandé fait plus rêver que la ville en elle même, franchement moche. Au sud, le camping San Luis, aussi vide que sympathique et chose rare dans ces contrées un vrai bois dans lequel nous avons pu faire un grand feu.

Pour atteindre Ushuaia il faut passser la cordillère, rien d'extraordinaire si la neige ne s'était pas mise à tomber. Nous sommes passés juste à temps, sous la neige, avant la fermeture du col .

Et c'est Ushuaia. Un bon repas au restaurant Tia Elviro, en face du port pour se remettre de nos émotions. Surtout goûtez la centolla, sorte de gigantesque araignée de mer.

La neige continue de tomber, dix bons centimètres d'épaisseur. Nous choisissons de pas aller nous enterrer dans un camping de crainte de ne pas pouvoir sortir de l'emplacement. L'hotel Tolkeyen, à l'écart d'Ushuaia nous accueille. Géniale la chambre immense, splendide la vue sur la baie d'Ushuaia dont vous pouvez profiter, étendus sur votre lit. Un excellent restaurant : goûtez ou plutôt goinfrez vous de centolla, servie avec une mayo. Ajoutez à cela un petit coup de Viognier et profitez de la vue à 180° sur le canal de Beagle, vous n'avez que ça à faire être heureux.

Allez faire une balade au parc de LAPATAIA, parc "de l'extrémité du bout du monde" là où s' arrête le RN3, avec ses barrages de castors et surtout faites une excursion sur le canal de Beagle.

C'est sous le soleil que nous avons quittés Ushuaia. L'avion a fait un virage de 270°, nous offrant une vue splendide sur le canal de Beagle, un moment fort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et tout au long des routes, ces "petits Bon Dieu" souvent entourés de centaines voire de milliers de bouteilles en plastique. Ce sont des offrandes à la Difunta Correa, une femme qui rechercha son mari incorporé de force dans l'armée. On la retrouva morte, son enfant accroché à son sein ce qui lui permit de survivre. Les Argentins lui demandent d'intercéder pour une foule de choses.

 

 

Retour à Buenos Aires

Pas besoin d'aller dans les "boites à tango pour touristes" , le spectacle est dans la rue autour de la Recoleta, sur la place Colonel Dorrego ou à la Boca. On vous expliquera qu'il y a

différents tangos, bien différents de celui de nos bals populaires, à la Recoletta ce sont même des scénettes qui sont jouées.

A la Boca c'est moins artistique, mais si vous tenez à rapporter une photo de vous les yeux dans les yeux avec danseuse ça vous coûtera deux pesos.